Entretien avec le poète Robert Berrouët-Oriol
autour de son nouveau livre
« ÉLOGE DE LA MANGROVE »
Par Jean Emmanuel Jacquet
Chef de la rubrique Culture
Journal Le National
Port-au-Prince, le 22 février 2016
Jean Emmanuel Jacquet (JEJ) : Votre livre sera lancé le 2 marsprochain à Montréal. C’est un recueil de poèmes qui vient clore un triptyque,comme l’a annoncé le journal montréalais LeDevoir dans son édition du 6 février 2016.
Robert Berrouët-Oriol (RBO) : « Éloge de la mangrove » vient effectivement clore en 2016 letriptyque que j’élabore depuis la parution de « Poème du décours » (Éditions Triptyque, 2010) et que j’ai poursuiviavec « Découdre le désastre suivi de L’île anaphore »(Éditions Triptyque, 2013). Je précise pour les lecteurs de Le National que « Poème du décours », finaliste duPrix du Carbet et du Tout Monde en 2010, a obtenu la même année le Prix dulivre insulaire d’Ouessant, en France. Quant à lui, « Découdre le désastre suivi deL’île anaphore » a reçu la Mention d’excellence 2013attribuée àl’unanimité par le jurySociété des écrivains francophones d’Amérique. Il m’a paru essentiel, en 2010,d’être davantage à l’écoute d’un décours scriptural que le premier livre d’untriptyque ne saurait épuiser : la profération de la parole poétique est un longfleuve qui, même dompté et architecturé, travaille son inépuisement dans le renouvellement des imaginaires qui habitentchacun des livres. L’objet-livre est une totalité finie, circonscrite,mesurable dans les thématiques abordées, mais la parole poétique est infiniedans son déploiement esthétique, dans son renouvellement à l’oeuvre dans leprojet d’écriture du poète. D’un livre à l’autre il y a un système d’écho, despasserelles apparentées qu’empruntent chacun des livres lorsqu’en écho ils serépondent.
« Éloge de la mangrove » : le titrerenvoie à tant d’images, à la mémoire de l’Aïeul, à deux îles, à la mer, audispositif des arpentages du poète, à l’ombre de l’Amande (la femme aimée) etc.Pouvez-vous le préciser ?
: Vous avez parfaitement raison d’évoquer cesthématiques à l’œuvre dans « Éloge de la mangrove ». Tournantrésolument dos une fois de plus à l’Indigénisme et aux traditions littéraireshaïtiennes usuelles (à la fois par position théorique et parce que j’ai grandiau Québec), j’ai voulu faire l’éloge d’un écosystème, une mangrove à la foisinsulaire et inhabituellement continentale, alors même que l’on sait (comme ledit bien l’une de mes sources documentaires) que la mangrove primitive estun « écosystèmemarais maritime incluant un groupement de végétaux principalement ligneuxspécifique, ne se développantque dans la zone de balancement des marées appelée estrandes côtes basses des régions tropicales. On trouve aussi des marais à mangrovesembouchure de certains fleuves » (Wikipedia).Or nous savons que l’éloge, qui se distingue du lyrisme, est un genre littéraire en honneur surtout auxviiiesiècle, et je l’ai réarpenté en vers libres et par la prosepoétique sans ponctuation formelle dans mon travail d’écriture. Par le détourfictionnel de l’éloge, j’ai revisité la fabrique primitive du Poème sur le moded’une géographie première, la gésine de l’écriture : le lieu d’où je parlelorsque la Poésie me parle. C’est pourquoi je fais appel dans la tramefictionnelle à la mémoire de l’Aïeul, aux deux îles qui m’habitent (Haïti etMontréal), à l’ombre de l’Amande (la femme aimée)qui parcourent le territoire mouvant de la mangrove. Les images quej’architecture dans « Éloge de la mangrove »sont aussi des voix dialogiques qui se répondent en une sorte de chœurdiffracté : la voix du Poète Anthony Phelps, celle de Saint-John Perse etma propre voix de Poète. Ce procédé de « mise en voix croisées » estnouveau pour moi, c’est la première fois que je l’emprunte en termes demodélisation de la fiction poétique. Ce détour est rigoureux dans ma démarchecar il s’attache à la définition première du terme « éloge » qui estun répons public pluriel, l’avancéed’un chœur poétique vers le lecteur présumé lorsqu’il a enfin en mains le livreque je lui destine uniquement à sa sortie chez l’éditeur. Et ce n’est pas sansconséquence que j’ai aussi introduit dans le tissu du texte une voixs’exprimant sur un autre registre de langue : une espèce d’écho théoriquesur la « communicabilité » présumée du texte poétique en amont et enaval. Le lecteur doit savoir que j’effectue ainsi une boucle, une sorte deretour sur mon premier livre de poésie, « Lettres urbaines », publié en 1986 aux Éditions Triptyque et dontla seconde partie est un petit essai théorique sur le formalisme en poésie intitulé« Le dire-à-soi (durapport à la langue)». Ainsi,« Éloge de la mangrove »est dans sa matrice sémantique un hommage, un chant livré à haute voix pourdire la naissance infinie du Poème dans la géographie de l’intime, la mienneassurément, traversée par toutes les alluvions, les failles, les fractures, lespaïennes liturgies du désir et du Sens et leurs tracées festives que j’aientassées dans ma mémoire au fil des années.
Vous publiez ledernier texte de ce triptyque trois ans après la parution du deuxième volet « Découdre le désastre suivi deL’île anaphore » (2013), comme vous avezattendu trois ans après le premier, « Poèmedu décours» (2010) pour publier ledeuxième. C’en est un choix conscient ?
« Éloge de la mangrove » est mon sixièmelivre de poésie, et il atteste ce que j’appelle sans fausse modestie une rigoureusematurité d’écriture qui s’étale dans « Poèmedu décours » (2010) et« Découdre le désastre suivi deL’île anaphore » (2013)alors même qu’elle prenait corps dansmes livres précédents. Vous avez sansdoute remarqué combien ces trois derniers livres sont construits sur le mêmemodèle binaire : des vers libres introductifs suivis d’une prose poétiquepar blocs de textes non ponctués qui se déclinent l’un après l’autre par mapropre musique et selon le rythme, selon le souffle ponctuatif que le lecteur consent à y mettre, réécrivant ainsi letexte, de manière toute relative il va de soi, dans la distance du donner et laproximité du recevoir. Je n’ai pas choisi de publier ces livres selon unepériodisation de trois ans, les aléas du calendrier de l’éditeur y sont pourquelque chose car il reçoit un grand nombre de manuscrits. Et je ne m’inscrispas non plus dans un marathon cosmétique de publications tous les six mois. Néanmoinsj’ai depuis longtemps fait mien ce mot du grand romancier haïtien ÉmileOllivier auteur,entre autres, de « La discorde auxcent voix»publié en 1986, et de « La Brûlerie » paru en 2004. Émile Ollivier nous enseigne que l’écriture est un sédimentaire, un lentlabour, qui se situe entre le procès de lecture (on ne peut écrire valablement sil’on ne lit pas avec un appétit immense et éclairé) et la production de lafiction (on écrit à partir de ce que l’on a bien assimilé) qui fait le lienentre notre géographie intime, notre grammaire mémorielle et nos voyages dansl’univers des écrivains que l’on a lus. De surcroît, j’ai besoin de temps pour« élever » un texte poétique, l’« élever » comme on le ditd’un vin de grand cru qu’on laisse grandir et vieillir dans une cave de craie àtempérature contrôlée. Ce temps est celui de l’exigeante maturation, de lasculpture de ma singulière musique poétique, de ma propre voix, de ma manièred’introduire ma sensibilité, ma subjectivité et mon être au monde dans lafiction poétique. C’est cette tonalité, au sens musical du terme, que l’onretrouve dans tous mes textes : elle est ce par quoi ma poésie sedistingue des autres registres de langue (et sans doute de bien d’autrespoètes) et elle dit avec constance que mon projet d’écriture en poésie est unprojet esthétique de haute exigence porteur d’une éthique de la vérité. Enfinj’ai besoin de temps pour mener à bien mes recherches en linguistique, enparticulier en créolistique : jedévore littéralement tout ce qui se publie dans ce domaine, et j’ai à cœur depublier régulièrement des articles et études terminologiques en phase avec mavision de l’aménagement linguistique d’Haïti (voir les textes disponibles surmon site littéraire www.berrouet-oriol.com
Votre travail surla langue a toujours été un exercice passionnant. Avec ce nouveau livre, à quoisommes-nous conviés?
: Votre question m’interpelle au plus haut point.Je me répète à dessein : mon projetd’écriture en poésie est un projet esthétique de haute exigence et il accordeune place de premier plan au travail sur la langue. Certains de mes amis poètesme « taclent » amicalement, de temps en temps, sur plusieurs points. Ainsi,Joël Des Rosiers, poète, psychiatre et essayiste, qui nous a donné « Métaspora » (essai, 2013) etrécemment « Chaux »(poésie, 2015), voit dans mon travail une irréductible « esthétisation dela langue », tandis qu’Anthony Phelps, romancier (« Des fleurs pour les héros », 2013) et poète (« Nomade je fus de très vieille mémoire »,) me soupçonne d’être trop proche de l’hermétisme surréaliste deMagloire Saint-Aude. Ils n’ont pas tout à fait tort. En réalité j’assume que jeporte deux « chapeaux » sur deux registres distinctsd’écriture : la linguistique (mon métier) et la poésie (ma passionesthétique). Je dis bien deux registres distincts d’écriture mais dans la vraievie ces deux registres copulent, s’entrecroisent et se nourrissent l’un l’autreau point que je dois souventes fois m’efforcer de faire taire le linguiste pourlaisser le poète s’exprimer. Mais cela n’est pas toujours facile. Au planformel, au niveau du travail sur la langue, « Éloge de la mangrove » est à mon avis un livre aussi abouti,aussi bien architecturé que les deux précédents. J’oserais même dire qu’il estplus « fluide», plus aérien dans l’élagation du dire poétique, plus « facile » à lire. Cenouveau livre offre au lecteur le plaisir de renouer avec ma manièrepoétique : le travail sur le lexique est aussi rigoureux, le choix desmots dans leur justesse est « monté » comme une horloge suisse, laconstruction des métaphores visuelles et phoniques, sensitives et gustatives,s’étale sur le mode d’une partition cérémonielle pour donner à l’ensemble unecohérence sémantique dans laquelle interviennent les voix distinctes d’unchoeur, des fragments d’histoire, une géographie de l’intime, une quête du Senset le télescopage des sens dans l’arpentage de ma mémoire et dans celui desdeux îles qui habitent mon imaginaire, Montréal et Haïti. « Éloge de la mangrove », je doisaussi le préciser, « transpire » de mes lectures de chevet, celles despoètes, romanciers et essayistes qui nourrissent mon imaginaire et établissentdes « connexions », des hyperliens des divers champs du savoir avecla poésie : entre autres la poésie d’Anthony Phelps que je viens de citer ; celle de MagloireSaint-Aude (« Anthologiesecrète », 2012) que Mémoire d’encrier a eu le bonheur derééditer ; celle du Guadeloupéen Saint-John Perse (« Œuvres complètes », 1982 et « Lettres à l’étrangère », 1987) ; celle des Québécois Paul-Marie Lapointe (« Le Vierge incendié », 1948) et Gaston Miron «L’hommerapaillé » (1970). Sans oublier la linguiste et psychanalysteJulia Kristeva auteure notamment de« Polylogue (1977) et de « Étrangersà nous-mêmes »(1988),ainsi que le fameux romancier italien Emilio Gadda qui nous a donné « L’affreux pastis de la rue des Merles» (1963). Ma poésie se nourrit donc également de l’œuvre des romanciers français,québécois, haïtiens, antillais et de toute œuvre de qualité que j’ai la chance d’explorercar je vis dans une ville moderne dotée de solides structures littéraires etculturelles.
Quant au travail sur lalangue, j’ajouterais enfin qu’il est d’une importance primordiale pour lepoète. Alors même que le sculpteur dispose de sa glaise, le photographe de sacaméra, le peintre de son pinceau, le musicien de son instrument, chez le poètela langue est la « matière première » sur laquelle se greffent desfragments d’histoire, des affects, des sentiments, une sensibilité, destrajectoires personnelles, des échos mémoriels, des lieux et des sédimentairesculturels, etc. Toutes ces composantes du travail poétique ne sont pasnouvelles et les meilleurs poètes les ont explorées avant moi ; chanterl’amour et tisser à pleines mains des trajectoires biographiques, par exemple, aussiintéressant que cela puisse être, sont des registres aussi vieux que le premierpoème connu. Ce qui n’est pas sans nous rappeler que la littérature est aussi,quelque part, un incessant palimpseste. En revanche, ce qui distingue montravail de mes prédécesseurs est précisément ce qui fonde et donne corps à mamusique personnelle, à la grammaire de ma poésie, à la manière singulière etpersonnelle dont je traite la « matière première » qu’est la langueet ses rapports avec toutes les autres composantes que je fais intervenir dansla fiction poétique. Mon rapport personnel au langage et à la langue, dans lechamp de la fiction poétique, c’est d’être à la fois dans la langue et hors dela langue, dans ses marges, au sens où la Poésie est la forme la plus extrême,la plus aboutie du langage humain. Seule la langue permet de parler Poésie etde parler à la Poésie, tandis que toutes les autres formes d’art ont besoin dela langue pour se dire par-delà leurs propres modes d’expression.
Pourillustrer ce travail sur la langue et ce que j’appelle volontiers ma « fabrique duPoème », ma manière d’écrire la poésie, voici un court extrait de « Éloge de la mangrove » :
« etvoici que pour chaque note de l’éloge j’ouvre voix au syllabaire du jourpassant à pieds fertiles tant de frontières délavées j’ourle leurs languesvoyageuses elles copulent depuis la nuit des temps aux lisières du Poème j’y aisouvent troqué mes silences statufiés mes mots-chrysalide mes épigrammes de mémoriellemigrance légués par l’Aïeul du premier patronyme qui longea Poème dudécours au Tropique Sud du Génois chevauchant les caravelles gavées d’or dela Reina sabre au clair sur la nuque offerte du Taïno sabre au pair dans leventre si festif de la Peule mais comment Découdre le désastre éfaufilerles malédictions enchaînées comment ramoner mon chant de chaude lune adossé auxcaïeux prodigues des palétuviers lorsque chancelantes mes mains sur lafarandole d’un compas cherchent labile quitus de soi »
La poésiehaïtienne est très prisée en terre étrangère. Au Canada notamment. Faites-nousen un état des lieux sur Montréal.
: Depuis plus de quarante ans, le Québec etsingulièrement Montréal est un important pôle intellectuel et littérairehaïtien, les écrivains d’origine haïtienne y sont nombreux et ils sont lus pardifférents lectorats. En ce qui a trait au volet littéraire, j’en ai donné unéclairage par le relevé taxonomique d’une ample production fictionnellehaïtienne, à savoir une étude princeps devenue une référence dans lesuniversités canadiennes et dans la réflexion des critiques québécois ces vingt dernièresannées. L’étude a pour titre « L’émergence des écritures migrantes etmétisses au Québec » publiée d’abord à Toronto en 1991 par la revue LittéRéalité puis en 1992 par la revue Québec Studies (Ohio). Aux romanciers et poètes haïtiens de l’exil(Anthony Phelps, Richard Laforest, Émile Ollivier, Gérard Étienne, DanyLaferrière, Serge Legagneur, Roland Morisseau, Gary Klang…) ont succédéd’autres générations d’écrivains dont la fiction s’enracine de manière plusélaborée dans l’espace québécois (Stanley Péan, Marie-Célie Agnant, Jan J. Dominique, Joël Des Rosiers, Robert Berrouët-Oriol, Lenous Surprice,Rodney Saint-Éloi, etc.). Ainsi, Stanley Péan est l’auteur d’une œuvre talentueuseet remarquée dans le champ littéraire québécois ; écrivain déjàprolifique, récipiendaire de plusieurs prix et distinctions littéraires québécois,il est entre autres l’auteur de « Le tumulte de mon sang (1991), de « Toutela ville en jazz » (1999) et de « Bizango »(2011). Il faut savoir que les poètes haïtiens de Haïti littéraire(Anthony Phelps, RichardLaforest, Serge Legagneur, Roland Morisseau) ont cheminé avec l’avant-gardelittéraire québécoise des années 1960 par des rencontres régulières au Perchoir d’Haïti, tandis que des revuesde qualité (Nouvelle optique, Collectif paroles) et des maisonsd’édition haïtiennes ont eu pignon sur rue à Montréal (Nouvelle optique). LesÉditions du Cidihca publient depuis trente ans poésie et romans, essais etlivres d’histoire ; pour leur part, les Éditions Mémoire d’encrier deRodney Saint-Éloi, qui est une maison d’édition québécoise, publientrégulièrement des auteurs haïtiens du Québec comme d’Haïti (Gary Klang :« Ex-île », « Il est temps de rallumer les étoiles » ;Anthony Phelps : « Mon paysque voici », etc.). Montréal demeure le pôle d’une importanteproduction fictionnelle haïtienne et les auteurs originaires d’Haïti continuentd’enrichir le patrimoine littéraire francophone québécois ; parmi eux lespoètes Joël Des Rosiers (« Chaux »,2015), qui a reçu le prestigieux Prix Athanase David 2011 décerné par legouvernement du Québec pour l’ensemble de son oeuvre ; Rodney Saint-Éloi(« Jesuis la fille du baobab brûlé», 2015Lenous Surprice (« FictiveAndalouse en ma mémoire : poèmes, 1999-2006 »), StéphaneMartelly (« La Boîte noiresuivi de Départs (2004), « Inventaires »,2015), etc. Les romancières haïtiennes ne sont pas en reste, et si elles fontentendre leurs voix de qualité au Québec, elles sont encore trop peu nombreusesà mon avis. On y compte Ghislaine Charlier (« Mémoiresd’une affranchie », 1989) ; Myrtelle Devilmé (« Détour par First Avenue »,2012) ; Jan j. Dominique (« Mémoireerrante », 2008) ; et surtout Marie-Célie Agnant (auteure deromans, nouvelles, poésie, contes pour enfants, romans pour la jeunesse) dontl’œuvre occupe une place remarquable de talent dans le champ littérairequébécois avec, entre autres, « Poèmes sans âge » (2015)ainsi que plusieursromans dont « La Dot de Sara», 1995, 2000 et « Femmes au temps descarnassiers », 2015.
NDLR :Quelques repères bibliographiques
En plus de ses premiers textes, RobertBerrouët-Oriola fait paraîtreen 2005«Thòraya,d’encre le champ » (poésie, Éditions du Cidihca), traduit en anglaissous le titre « Thòraya, the ink field ». Il estco-auteur du recueil collectif publié, en coédition Espagne/Québec, sous letitre « Troc paroles/Troc de paraules »(poésie, coédition Adage/Pages editores, 2008). En 2009 il a livré « En haute rumeur des siècles »(poésie, Éditions Triptyque) partiellement traduit en catalan. Il a donné en 2010 « Poème du décours »(poésie, Éditions Triptyque), finaliste du Prix du Carbet et du Tout-Monde etPrix de poésie du Livre insulaire 2010 à Ouessant, en France. Robert Berrouët-Oriol a étéresponsable éditorial et coauteur du livre de référence « L’aménagement linguistique en Haïti :enjeux, défis etpropositions » (Éditions du Cidihca et Éditions del’Université d’État d’Haïti, 2011). « Découdre le désastre suivi de L’île anaphore », est paru en 2013 chez Triptyque et a obtenu la même année la« Mention d’excellence » de la Société des écrivains francophonesd’Amérique attribuée àl’unanimité par le juryEn 2014, Robert Berrouët-Oriol a fait paraître un « Plaidoyerpour une éthique et une culture des droits linguistiques en Haïti aux Éditions du Cidihca et du Centreœcuménique des droits humains. « Élogede la mangrove », poésie, Éditions Triptyque, est paru en janvier 2016.
Article paru dans LeNational les 23, 24, 25 février 2016.