Saint-Domingue et Nouvelle-France
ARCHÉOLOGIE DES RELATIONS CANADA-HAÏTI
Par Lyonel Icart
Montréal, janvier2017
Ce texte n’a jamais été publié auparavant. Il a fait l’objet d’une présentation orale dans le cadre des midis du Celat à l’Université Laval en 2005.
1. Le commerce triangulaire
Nouvelle-France et Saint-Domingue, ainsi se nommaientles deux possessions françaises que l’on appelle aujourd’hui Québec et Haïti.Les historiens canadiens qui se sont penchés sur l’histoire de la Nouvelle-France ontdéveloppé leurs études dans une optique nationaliste, souvent québécoise, encantonnant cette histoire à l’intérieur des frontières actuelles. Quant à l’historiographie haïtienne, elle nes’est jamais préoccupée des relations entre Saint-Domingue et laNouvelle-France. La forte immigration haïtienne au Québec, aujourd’hui, inviteà regarder cette présence dans une optique plus large. On a souvent faitremonter cette présence aux années 1960; mais si cette immigration a commencé àcette date, les contacts entre ces deux pays sont plus anciens quecela, et bien avant le vingtième siècle les relations étaient régulières etconstantes.
La Nouvelle-France ne se limitait pas à la vallée duSaint-Laurent. Le premier empire colonial français, qui a disparu en 1763, s’étirait sur un espacegigantesque. Du golfe du Saint-Laurent au golfe du Mexique, des Appalaches auxmontagnes rocheuses, il comprenait aussi la Louisiane. Dernière coloniefrançaise fondée en Amérique du Nord, celle-ci «devait combler le videstratégique qui séparait les possessions insulaires françaises des Antilles(Saint-Domingue, Martinique et Guadeloupe) des colonies occidentales du Nord(Canada et Acadie)».Dans le contexte de l’époque, il était impossible que ces deux entités n’eussentpas de relations entre elles. Mais la politique de l’Empire reposait surl’exploitation des colonies à son profit en mettant en place des mesures qui nefavorisaient pas leur développement intrinsèque. La Nouvelle France était unréservoir à fourrures et les Antilles un réservoir à sucre. Toute l’activitééconomique des colonies était tournée vers la métropole et elles ne devaientpas avoir de relations entre elles car les besoins des colonies étaient combléspar la métropole qui en tirait des matières premières et y exportait desproduits manufacturés et des vivres. Immense atelier d’esclaves, la Martiniqueet Saint-Domingue, par exemple, ne produisaient pas les denrées nécessaires àla subsistance de leur population. Et il en était de même de la NouvelleFrance, et particulièrement de la colonie laurentienne, tout au long du XVIIèsiècle, dont le commerce de la fourrure représentait, jusqu’en 1740, 70% desexportations vers la métropole[iii]. Deux règles dictaientla politique coloniale de l’Empire. La première stipulait que « toute colonie formée au dépent d’un Etat quia Jugé a propos de l’Établir doit toujours estre dans la dépendance entière decet Etat, et Il ne doit rien négliger pour l’y maintenir ». Et ladeuxième tout aussi drastique établit que «toutce qui sort d’une colonie doit aller directement dans le Royaume (et al’inverse) une colonie ne doit rien recevoir qui ne luy soit porté et fournipar les Vaisseaux partis directement de France». Mais les négociants etles armateurs savaient déceler les entraves d’un contrôle tatillon et trouverdes failles dans le système pour faire pencher en leur faveur les décisionslocales et trouver ainsi des solutions à la rentabilité de leur entreprise. Cependant à partir de1665, l’Intendant Jean Talon inaugura une nouvelle politique en direction desautres colonies françaises des Antilles. Ses ambitions étaient grandes pour leCanada duquel il voulait faire un Etat prospère, pourvoyeur du royaume enproduits de toutes sortes. Il n’eut certes pas l’idée de ce commerceintercolonial avec les Antilles mais dès qu’il se l’appropria, à la suite deses conversations avec le sieur Alexandre de Prouville de Tracy, il mit tout enœuvre pour sa réalisation. Son objectif était de suppléer aux défaillances dela métropole dans l’approvisionnement des Antilles. Il escomptait qu’enl’espace de deux années, l’augmentation de la production agricole canadiennepermettrait d’alimenter régulièrement les Antilles et aider ainsi à leursubsistance. Les bateaux partaient du pays chargés de planches, demerrain, de poisson, de pois blancs etverts, d’huile de phoque, tous produits qui étaient débarqués aux Antilles endécembre. De là, ces mêmes navires sont chargés de sucre, de rhum, de coton etde tabac destinés aux marchés français. Le retour au Canada s’effectuait audébut de l’été, alors que les bateaux rapportaient de France des tissus, desvins, des armes à feu et d’autres produits manufacturés. Même si les quantitéstransportées étaient modestes, le périple s’effectuait chaque année durantl’intendance de Talon. Cependant il n’étaitpossible d’effectuer qu’un seul voyage par année à cause de l’énorme distance àparcourir et des glaces qui paralysaient le fleuve Saint-Laurent pendant sixmois. Cette courte saison de navigation rendait élevés les coûts de revient.Par la suite, avec le début de la guerre de Hollande, le désintéressement de lamétropole pour les colonies nord-américaines et le départ de Talon mirent fin àcette première tentative de commerce intercolonial.
Ce n’est qu’au début du XVIIIè siècle queles conditions d’un tel commerce se trouveront réunies. L’effondrement dumarché de la fourrure força la population canadienne à se tourner vers d’autrestypes de productions. Le travail de la terre et l’exploitation de la forêtoffraient une plus grande sécurité. Entre-temps, la guerre de successiond’Espagne avait détourné la Couronne de ses colonies d’Amérique du Nord, occupée qu’elle était à régler sesproblèmes en Europe. La régularité des relations avec les colonies s’enressentait et leur approvisionnement en souffrait après les récoltesdésastreuses que connut la France à la suite du terrible hiver de 1709. Mais ence début de siècle, la Nouvelle France n’était qu’une série de petitsétablissements faiblement peuplés qui seraient restés isolés les uns des autressi ce n’était le commerce des fourrures qui les reliait économiquement par leréseau hydrographique. C’est grâce à l’activité maritime que les royaumes ontconnu leur puissance et, principal moyen de communication, toutes les coloniesen dépendaient pour leur développement économique. En Nouvelle France, sansl’incommodité des sauts et des chutes d’eau qui entrecoupent les cours duSaint-Laurent et celui de quantité de grosses rivières qui s’y jettent… il seraitfacile de passer de Québec au golfe du Mexique[vii].
Aux Antilles, si Saint-Domingue est facilementabordable, d’autres îles sont balayées par les vents et sujettes aux tempêtes.De toutes les îles, la Martinique est la plus sûre. Ses ports ont l’inestimablecommodité d’offrir un asile protégé contre les ouragans qui désolent cesparages[viii]. Par ailleurs, en 1712,la Martinique était la plus populeuse avec 33 000 habitants, dont22 000 esclaves; deux fois plus peuplée que la Nouvelle France, et pluspeuplée que Saint-Domingue qui comptait 17 000 esclaves pour unepopulation totale de 22 000 habitants. La Martinique était le siège dugouvernement des îles françaises de la Caraïbe. Axée principalement sur laproduction sucrière, la production agricole des Antilles comprenait égalementle café, le cacao, l’indigo et le tabac qui s’ajoutaient à la canne à sucre.Par contre la culture des denrées alimentaires était insuffisante pour nourrirla population locale. Les colonies des îles de la mer des Caraïbes étaientfortement dépendantes de l’extérieur pour leur alimentation. En outre, lesouragans dévastateurs obligeaient aussi ces îles à importer du bois deconstruction et à renouveler leur cheptel.
Le Canada,entre Montréal, Québec et Trois-Rivières, était la colonie la plus peuplée deNouvelle France avec environ 15 000 personnes. La Louisiane était à sesbalbutiements avec à peine 200 habitants sur un territoire immense. Lapopulation de la région des Grands Lacs était marginale et instable. L’île Royale, tout cequi restait de l’Acadie après le traité d’Utrecht, était une terre impropre àl’agriculture mais protégeait l’accès au Saint-Laurent et le port de Louisbourgdevint la plaque tournante du commerce aussi bien avec la métropole qu’entreles colonies. Les 10 000 colons de la vallée du Saint-Laurent qui vivaientde la terre dégageaient des surplus de production. Les produits de la pêchereprésentaient une autre denrée de subsistance abondante qui offrait desexcédents. L’intérieur du continent était inexploré et les pinières etchênières fournissaient le bois de charpente et celui nécessaire à laconstruction des bateaux. Aussi, le marché pour ces surplus – bois, fourrures,poisson, blé, pois, légumes – se trouvait nécessairement à l’extérieur du paysà cause du faible peuplement de la colonie.
De par le climat et la forme d’administration mise enplace par la métropole, les productions respectives des coloniesseptentrionales et méridionales étaient différentes et complémentaires; etl’impossibilité pour la métropole d’assurer leur approvisionnement favorisa ledéveloppement d’un commerce intercolonial. Au cours de la première moitié duXVIIIè siècle, un florissant commerce se développa entre la Nouvelle France etles Antilles. Dès 1708, Pontchartrain y avait décelé le potentiel de cesrelations commerciales et encourageait les canadiens à s’y investir. En 1709,l’intendant Raudot signalait qu’à l’avenir, le pays ne devrait regarder lecommerce des fourrures que «comme un accessoire de son commerce». Et dès ce moment, lecircuit triangulaire France-Québec-Antilles-France était devenu régulier. Lesarmateurs métropolitains, plus fortunés et détenant le monopole du commerce dela fourrure, contrôlaient déjà le trafic intercontinental. Mais à ce grand triangle,il faut en ajouter un autre, à échelle plus réduite, qui reliait Québec, l’îleroyale et les Antilles[xii] et la Louisiane qui,n’ayant pas tout à fait réussi à surmonter les contraintes de son faiblepeuplement et de son isolement, avait développé des relations commerciales avecles Antilles[xiii].En dehors de la saison de navigation qui se situait entre le 15 juillet et le15 octobre, il fallait, d’un coté, redouter le gel du Saint-Laurent et, de l’autre, la saison des ouragans aux Antilles.Cette période avait l’avantage de correspondre à celle des récoltes tant enNouvelle France qu’aux Antilles. L’autre avantage résidait dans l’utilisationde Louisbourg comme centre de transit, entrepôt et port de redistribution entreQuébec et les Antilles. Les armateurs antillais n’avaient plus à craindre lanavigation sur le Saint-Laurent et pour les négociants canadiens, le commerceentre Québec et Louisbourg était plus attractif sur le plan économique car ilréclamait de plus petites embarcations et des équipages réduits, ce qui leurpermettait de rentabiliser plus rapidement leurs investissements. Et enfin,cela permettait «aux marchands québécois et dominguois de faire deux voyagespar an entre leur colonie et Louisbourg»[xiv]. Au départ de Québec oude Saint-Pierre, les capitaines de navires avaient l’habitude d’indiquerLouisbourg comme destination, mais le cabotage sur le Saint-Laurent n’était, enréalité, qu’un prolongement du commerce entre la Nouvelle France et lesAntilles. En 1712, par exemple, lesieur Pascaud de Québec s’engagea à porter 112 quintaux de farines auxAntilles. Au Canada, les administrateurs ne tenaient pas de registres détailléset se contentaient de descriptions générales qui satisfaisaient le ministère dela Marine. Mais, centré autour de la Martinique, ce commerce faisait là l’objetde descriptions très précises et minutieuses. Siège du gouvernement desAntilles, elle désignait souvent l’ensemble des îles françaises, tout comme leCanada signifiait, pour les antillais, Nouvelle France. Ainsi s’expliquel’absence d’états détaillés pour Saint-Domingue et les autres îles, intégrésaux statistiques martiniquaises[xvi]. Et les bateaux quinaviguaient de la métropole à la Nouvelle-Orléans s’arrêtaient presque toujoursdans un port des Antilles françaises, en général à Saint-Domingue[xvii].Dans le cadre de l’administration mise en place par lamétropole, ce commerce pouvait surprendre, mais la parcimonie desapprovisionnements de la métropole obligeait les colonies à se pourvoir, àcoûts moindres, en denrées alimentaires et autres auprès des voisins. Entre1730 et 1740, les Antilles connurent un essor considérable, notammentSaint-Domingue dont la population servile passera de 17 00 à 500 000 en undemi siècle. La demande en articles produits en Nouvelle France attirait lesnégociants et marchands canadiens qui y décelaient des perspectives de profits.Ce commerce lucratif et intense est attesté même par les observateurs nonspécialistes de l’époque. Ainsi Daflon notait qu’une «partie du commerce duCanada consiste dans les grains et les légumes… et dans les planches et lesbois de charpente … il se charge tous les ans quantité de vaisseaux pour lesisles françaises d’où ils rapportent en échange des sucres, des tabacs etautres semblables marchandises desquels les habitants ont besoin et qu’ils necultivent pas chez eux[xviii]». Contre de la morue,du bois, du charbon, du blé, des légumes, Saint-Domingue, la Martinique et laGuadeloupe envoyaient du sucre, des mêlasses, du rhum, du café, du tafia, dubois de gayac, de l’indigo, du cacao, du coton, du chocolat, des confitures, dusel, etc. Si les produits des îles étaient en demande et se vendaient bien enNouvelle France, notamment le sucre, ceux de cette dernière étaient de première nécessité pour les Antilles, cequi assurait un marché solide et fiable aux marchandises canadiennes. Lesbesoins des Antilles étaient si criants que «le roi dût permettreofficiellement de déroger aux principes mercantilistes[xix]» qui interdisaient auxcolonies d’acheter en dehors de la métropole. Le marché des Antilles s’ouvraitpour le Canada, d’autant plus que ses prix étaient concurrentiels et d’autresproduits ont pu ainsi y être écoulés : le charbon de terre, le chanvre, legoudron, l’étain et le fer se vendaient bien, ainsi que les bestiauxnécessaires au fonctionnement des moulins.
Dans ce contexte où les Antilles ne produisaient pasleurs denrées alimentaires ni ne fabriquaient les articles et équipementsutiles à leurs industries, le Canada y trouvait un débouché assuré pour sesproductions. Les négociants canadiens surent en tirer profit et firent jouer enleur faveur l’offre et la demande. Les armateurs européens, ces grands ducommerce intercontinental, ont dû s’ajuster et ils en vinrent à participer à cenégoce en fonction de la complémentarité des produits entre les colonies et àne plus concevoir la rentabilité selon le modèle mercantiliste qui favorisaitla métropole. Ce commerce intercolonial était florissant en variétés et enquantités. «Ce qui subsiste des registres d’amirauté, de la correspondance dequelques commerçants, des procès épiques et surtout l’analyse des statistiquescommerciales, permet d’évaluer l’importance de ce commerce». Dominé par les ports deLouisbourg et des Antilles, ce commerce ne profitait pas de façon égale àtoutes les colonies, mais ces échanges lui ont insufflé un dynamisme tel que ledéveloppement des colonies s’était écarté du modèle que la métropole avaitvoulu leur imposer. Ainsi, par exemple, Louisbourg redistribuait également lesproduits antillais en Nouvelle Angleterre, principalement à Boston. Et Raudot,très tôt, contre les politiques impériales, envisageait le développement de lacontrebande avec les Anglais. A la veille de la guerre de sept ans, cet empirecolonial français d’Amérique, qui allait bientôt s’effondrer, constituait uneentité économique propre si bien qu’on a pu croire que ces colonies pouvaient«former un tout viable[xxi]».
Par ailleurs, dans le cadre de ces relationscommerciales, il ne faut pas surestimer le rôle des autorités, mêmes locales, àdévelopper ces échanges «au point que toute l’activité semble émaner du pouvoirpublic[xxii]». Le volume du commerceétait considérable et les administrateurs, tant locaux que ceux du royaume, nepouvaient manquer de percevoir les profits à en tirer. Et de fait, lacirculation des biens et des marchandises a généré des profits énormes. Lesliens étaient constants et cette activité commerciale a permis unediversification des bases économiques du Canada, orienté désormais autant versla métropole que vers les colonies méridionales des îles. Malgré laréglementation procédurière mise en place par le royaume, ce commerce entrecolonies était d’abord et avant tout une affaire d’hommes d’affaires, demarchands et de négociants à la recherche de débouchés et de profits. Lesfraudes et la contrebande étaient monnaie courante pour contourner lalégislation pointilleuse. Sur le fleuve, les marchandises passaient d’un bateauà l’autre sans toucher terre, ou alors les capitaines indiquaient de fausses destinations[xxiii]. Cette entrepriseétait le fruit des intérêts communs des négociants et marchands sur la base dela complémentarité des biens produits et disponibles dans les colonies, et oùchaque partie trouvait son profit. Les gens circulaient entre les colonies et«à côté, avec ou contre les autorités, les paysans, les traiteurs de fourrures,les marchands, les planteurs, mais aussi les esclaves et les Amérindiensn’étaient pas de simples acteurs statiques et passifs; ils surent s’adapter,évoluer, tirer parti des opportunités offertes par les différentes situationscoloniales et réagir aux sollicitations des marchés qui s’ouvraient à eux[xxiv]». Ce commerce a initiéles mouvements de population entre toutes les colonies. Et des destinéesindividuelles illustrent ce mouvement des populations.
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NOTES
Lorsque la France vendit la Louisiane aux Etats-Unis en 1803, ellen’en avait en fait repris possession que depuis trois semaines.
Joseph Zitomersky, cité par Gilles Havard et Cécile Vidal, Histoirede l’Amérique française, Paris, Flammarion, 2003, p. 82.
[iii] Havard et Vidal, op. cit, p.307.
La Boulaye, cité par Jacques Mathieu, Le commerce entre laNouvelle-France et les Antilles au XVIIIe siècle, Fides, Montréal, 1981, p.36.
Idem, p. 10
[vii]Amérique Française Recueil relatif à soncommerce et à ses productions par Daflon en 1771. Extraits du dictionnaire decommerce, archives nationales duCanada, MG23 L1 M.133, p. 25
[viii] L. Chauleau, La société martiniquaise au XVIIIe siècle (1635-1713),cité par Mathieu, op.cit., p. 18
Jacques Mathieu, op. cit. p. 15.
Idem, p. 17
Cité par Mathieu, idem, p. 25.
[xii] Idem, p. 10
[xiii] Havard et Vidal, p. 316.
[xiv] Idem, p. 313
Mathieu, op. cit. p.7.
[xvi] Idem.
[xvii] Havard-Vidal, op. cit., p. 310-311
[xviii] Daflon, op.. cit. p.28-29
[xix] Mathieu, op. cit. p. 24.
Idem, p. 11
[xxi] L.P. May, Histoire économique de la Martinique, cité par Mathieu, op.cit., p. 25
[xxii]Louise Dechêne, Lepartage des subsistances au Canada sous le régime français, Montréal, Boréale,1994, p. 123
[xxiii] André Champagne, L’histoire du régime français, Québec,Septentrion/Radio Canada, p. 120.
[xxiv] Havard et Vidal, op. cit., p. 317